Cannibal Holocaust (
Interdit au moins de 18 ans)
Un film de Ruggero Deodato
Italie, 1980
1h32
Synopsis du DVD :
Quatres jeunes reporters, en quêtes de scoop, disparaissent mystérieusement dans une région reculée d'Amérique du Sud, après être entrés en contact avec une peuplade cannibale. Un professeur organise une expédition pour partir à leur recherche. La petite équipe s'enfonce dans la jungle, découvre des restes humains et rencontre à son tour la tribu cannibale. Les images tournées par les reporters sont intactes : elles livreront la vérité sur l'horrible fin des disparus...Alors, je pense m'expliquer en deux points. Mes premières impressions, puis après avoir vu le making-of.
- A première vue, je ne trouverai rien d'horrible, de si violent que ça, du moins pour la première partie du film. Ce n'est que dans la deuxième à la projection des bobines des disparus. Ca donne son effet ! A tel point que j'y ai cru. Je savais que les animaux étaient vraiment tués lors du tournage. Mais pour les humains, avec le réalisme de la situation, j'ai réellement cru que les humains étaient vraiment tués pour les besoins du film. J'ai eu ce doute. Preuve de la réussite technique de Cannibal Holocaust.
- Le making of m'a éclairé pas mal de pistes que je pensais déjà. Déjà aucun humains n'a été tué, petit soulagement
, ce qui a contribué au tel réalisme, c'est le cadrage et la façon de filmer. Ce film en devient une référence du genre, une leçon de cinéma.
Les auteurs du films ont eu un procès, je n'ai pas été le seul à avoir cru à la véritable mort des comédiens. Amendes, prison avec sursis... Cela dit, les comédiens avaient signé un accord stipulant de "disparaitre" de la circulation du métier pendant un an pour contribuer au mystère du film. Du coup, avec les procès, les auteurs ont "ramené à la vie" les comédiens car ce petit jeu aurait pu coûter la prison.
Et la cencure s'en est mêlée après une première à Milan qui a eu beaucoup de succès, le film a été carrément interdit d'exploitation et d'être vendu à l'étranger pendant 3 ans. (Ca colle au fait que mes parents ont vu ce film au cinéma en 1983).
La cruauté envers les animaux (notamment la tortue) dérange, et c'est justement toute cette violence (avec une musique très douce qui la renforce (On appelle ça un
contre-point) qui donne cette force, son intensité. Son hyper-réalisme donne son effet, les hauts le coeur sont limites ^^.
A ne pas mettre entre toutes les mains, je suis content de pas l'avoir vu il y a 10 ans, je connaissais déjà de nom.
Pour conclure, d'un côté, le reportage dit qu'il ne s'agit que d'une histoire, et de l'autre qu'il s'agit d'une dénonciation. La dénonciation d'obtenir du choc à tout prix en manipulant le réel, en cherchant l'éveil. Et ces bobines non montées indiquent donc la vérité de leur état d'esprit et de leur sort.